Conformément au TITRE I- article L510-1 du livre V Archéologie du code du patrimoine français :
Constituent des éléments du patrimoine archéologique tous les vestiges et autres traces de l’existence de l’humanité, dont la sauvegarde et l’étude, notamment par des fouilles ou des découvertes, permettent de retracer le développement de l’histoire de l’humanité et de sa relation avec l’environnement naturel.
L’Institut d’archéologie de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique conserve le patrimoine archéologique des provinces et de la Nouvelle Calédonie mais également des îles du Pacifique qui l’ont sollicité. Seul témoin historique direct du site après les opérations de fouille et ou d’aménagement du territoire, le « mobilier archéologique » constitue, avec la documentation scientifique recueillie un matériel précieux et unique pour l’étude du patrimoine archéologique de la Nouvelle Calédonie et du Pacifique.
Le service de la conservation-restauration de l’IANCP, dont les champs d’activités sont assez divers, allant de l’environnement, à l’architecture, à la gestion administrative et physique des collections, aux traitements curatifs ou encore à la valorisation, a pour objectif prioritaire : non pas de remettre le mobilier archéologique « à neuf », mais bien de prolonger leur durée de vie dans ce qu’ils représentent comme liens entre les époques et les générations.
Cette discipline regroupe des interventions bien spécifiques de sauvegarde d’un objet ou d’un monument dans le respect de sa signification à la fois culturelle, historique, esthétique, éthique et artistique. L’objectif d’une intervention de conservation-restauration n’est pas de remettre les biens culturels « à neuf », mais bien de prolonger leur durée de vie dans ce qu’ils représentent comme liens entre les époques et les générations.
Restaurer le patrimoine culturel a un prix et il est important de savoir qu’aucune restauration ne peut rendre à un objet son intégrité première. Il vaut mieux faire de la prévention afin de permettre d’éviter des actions curatives sur le patrimoine.
La conservation préventive est une démarche globale qui recouvre l’ensemble des mesures prises afin de prolonger la vie des objets en prévenant, dans la mesure du possible, leur dégradation naturelle ou accidentelle.
C’est donc un plan d’actions destiné à ralentir la vitesse de dégradation et à réduire les risques de détérioration des collections. Ses champs d’activités privilégiés sont l’environnement, les lieux et les modes d’usage des collections. Elle s’intéresse à l’architecture du bâtiment, à la gestion administrative des collections, à l’aménagement des réserves, à l’environnement, à l’inertie des matériaux de conditionnement, à la conception de vitrines, à la fabrication de supports, à la manipulation, au transport, à la sureté et la sécurité, à l’entretien, au plan d’urgence. La CP devient l’affaire non seulement de conservateurs, mais d’architectes, de chimistes, de muséographes, de régisseurs des collections.
Il s’agit de conserver des objets qui ont été ensevelis dans le sol pendant de nombreuses années, qui d’un jour à l’autre sont exposés à l’air libre, qui recèlent des informations dont la lecture est primordiale et que l’on souhaite préserver sur le long terme.
Deux objectifs principaux convergent, la préservation de la pérennité de l’objet et son étude. Pour ce faire se met en place une chaîne opératoire qui débute sur la fouille, passe par un lieu d’inventorisation, de traitement post fouille, un laboratoire de conservation-restauration, un lieu d’étude, de documentation graphique et photographique, un lieu d’archivage définitif, éventuellement un lieu d’exposition. Chaque étape de cette chaîne se déroule dans un espace spécifique, sur une durée plus ou moins longue, et est accomplie par des acteurs diversement spécialisés.
Ce sont les biens que chacun – individu, famille, collectivité territoriale, nation – inscrit dans son patrimoine et choisit de transmettre, de conserver et de préserver des agressions naturelles, physiques, chimiques, biologiques et humaines. La notion de patrimoine sous-entend les œuvres d’art, les biens protégés (classés, inscrits, inventoriés,), mais aussi tout ce qui échappe à ces régimes de protection et qui présente une valeur sentimentale, esthétique, historique, documentaire, … Il importe d’assurer leur pérennité selon les mêmes principes, afin de garantir la qualité des interventions utiles à leur conservation.
C’est à partir de cette considération que s’est développée la conservation préventive. En influant sur le climat (HR) et la lumière et l’environnement du bien culturel de nombreuses altérations peuvent être prévenues. La notion de conservation préventive s’entend aujourd’hui à l’ensemble des biens culturels.
Le mobilier archéologique désigne l’ensemble des objets recueillis lors d’une opération de terrain et susceptibles d’apporter des informations sur un site archéologique donné. Demeurant bien souvent le seul témoin direct du site après les opérations de fouille, il constitue, avec la documentation scientifique recueillie lors de l’opération (documentation écrite, graphique, photographique…), un matériel précieux et unique pour l’étude du patrimoine archéologique. De fait, depuis une trentaine d’années et le développement de l’archéologie préventive, la quantité de mobilier archéologique mis au jour a considérablement augmenté, formant ainsi une importante banque de données et permettant, grâce au perfectionnement des techniques d’analyses scientifiques, des études spécialisées plus fines (céramologie, mobilier lithique, instrumentum, etc).
Restauration d’un bloc de garniérite plus communément appelé la Népouite. Ce bloc est l’élément principal du monument rendant hommage aux disparus de la SLN et au 30 ans de la réouverture du site minier de Népoui
Prélèvement d’échantillons de peinture rupestre pour analyse de la composition et de la pigmentation au vue d’une restauration de sauvetage
La prise de vue (photo) fait partie de l’identification d’un objet. Le tri, l’identification, le conditionnement et le stockage constituent l’ensemble des actions du traitement des collections archéologiques effectué par les conservateurs préventifs
55 rue Arthur Magnin, Ziza Païta
BP 11423
98802 Nouméa,
Nouvelle-Calédonie